Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VIV_3/VIV75
Renée VIVIEN
Évocations
1903
L’AURORE TRISTE
L’aurore a la pâleur verdâtre d’une morte, 6+6 a
Elle semble une frêle et tremblante Alkestis 6+6 b
Qui, les pas vacillants, vient frapper à la porte 6+6 a
Où l’amour l’accueillait en souriant, jadis. 6+6 b
5 Elle a quitté les flots qui roulent des étoiles, 6+6 a
Les jardins nébuleux où dort Perséphoné, 6+6 b
Ceinte de pavots blancs et vierge sous les voiles, 6+6 a
Et le doux crépuscule au sourire fané. 6+6 b
Elle a quitté l’Hadès et l’éternel automne, 6+6 a
10 Le reflet des roseaux et l’ombre des iris 6+6 b
Sur l’onde sans reflux, qui jamais ne frissonne. 6+6 a
L’aube semble une frêle et tremblante Alkestis. 6+6 b
Longtemps elle s’attarde au seuil de la demeure 6+6 a
Dont hier elle fut la parure et l’espoir, 6+6 b
15 Et contemple le monde où la volupté pleure, 6+6 a
Avec des yeux nouveaux qui s’attristent de voir. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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