Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VIV_1/VIV1
Renée VIVIEN
Études et Préludes
1901
DÉDICACE
Lorsque tu vins, à pas | réfléchis, dans la brume, 6+6 a
Le ciel mêlait à l’or | le cristal et l’airain. 6+6 b
Ton corps se devinait, | ondoiement incertain, 6+6 b
Plus souple que la vague | et plus frais que l’écume. 6+6 a
5 Le soir d’été semblait | un rêve oriental 6+6 c
De rose et de santal. 6 c
Je tremblai. De longs lys | religieux et blêmes 6+6 a
Se mouraient dans tes mains, | comme des cierges froids. 6+6 b
Leurs parfums expirants | s’échappaient de tes doigts 6+6 b
10 Dans le souffle pâmé | des angoisses suprêmes. 6+6 a
De tes clairs vêtements | s’exhalaient tout à tour 6+6 c
L’agonie et l’amour. 6 c
Je sentis frissonner | sur les lèvres muettes 6+6 a
La douceur et l’effroi | de ton premier baiser. 6+6 b
15 Sous tes pas, j’entendis | des lyres se briser 6+6 b
En criant vers le ciel | l’ennui fier des poètes. 6+6 a
Parmi des flots de sons | languissamments décrus, 6+6 c
Blonde, tu m’apparus. 6 c
Et l’esprit assoiffé | d’éternel, d’impossible, 6+6 a
20 D’infini, je voulus | moduler largement 6+6 b
Un hymne de magie | et d’émerveillement. 6+6 b
Mais la strophe monta | puérile et pénible, 6+6 a
Piètre et piteux effort | rempli de vanité, 6+6 c
Vers ta divinité. 6 c
mètre profils métriques : 6, 6+6
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