Métrique en Ligne
VHR_3/VHR82
Émile VERHAEREN
LES SOIRS
1887
LES SOIRS
I
DÉCORS LIMINAIRES
FLEUR FATALE
L’absurdité grandit comme une fleur fatale 6+6 a
Dans le terreau des sens, des cœurs et des cerveaux. 6+6 b
Plus rien, ni des héros, ni des sauveurs nouveaux ; 6+6 b
Et nous restons croupir dans la raison natale. 6+6 a
5 Je veux marcher vers la folie et ses soleils, 6−6 a
Ses blancs soleils de lune au grand midi, bizarres, 6+6 b
Et ses lointains échos mordus de tintamarres 6+6 b
Et d’aboiements, là-bas, et pleins de chiens vermeils. 6+6 a
Lacs de roses, ici, dans la neige, nuage 6+6 a
10 Où nichent des oiseaux dans des plumes de vent ; 6+6 b
Grottes de soir, avec un crapaud d’or devant, 6+6 b
Et qui ne bouge et mange un coin de paysage. 6+6 a
Becs de hérons, énormément ouverts pour rien, 4+4+4 a
Mouche, dans un rayon, qui s’agite, immobile : 6+6 b
15 L’inconscience gaie et le tic-tac débile 6+6 b
De la tranquille mort des fous, je l’entends bien ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6=6
forme globale type : suite périodique
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