Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VHR_3/VHR117
Émile VERHAEREN
LES SOIRS
1887
LES FLAMBEAUX NOIRS
1890
III
PROJECTION EXTÉRIEURE
LES LOIS
Un paysage noir, ligné d’architectures, 6+6 a
Qui découpent et captivent l’éternité, 12 b
En leurs parallèles et fatales structures, 12 a
Impose à mes yeux clos son immobilité. 6+6 b
5 Dédales de Justice et tours de Sapience, 6+6 a
Toute l’humanité qui s’est dardée en lois 6+6 b
Se définit en ces rectilignes effrois 6−6 b
De souverain granit et de lourde science. 6+6 a
L’orgueil des blocs de bronze et des plaques d’airain, 6+6 a
10 Brutal et solennel, de haut en bas, décide : 6+6 b
Ce qu’il faut de bonheur et de calme serein 6+6 a
À tout cerveau qu’émeut un cœur sage et placide. 6+6 b
Indestructible et clair, perpétuel et froid, 6+6 a
Plus haut que tout sommet arquant sa vastitude, 6+6 b
15 Le dôme immensément lève la certitude 6+6 b
Sur des pilliers géants et forts, comme le droit. 6+6 a
Mais c’est au fond d’un soir, pesant de cataclysme, 6+6 a
Où des couchants de roc écrasent des soleils, 6+6 b
Que ces pierres et ces beffrois du dogmatisme. 6−6 a
20 Sous un ciel d’encre et d’or, semblent tenir conseil. 6+6 b
Sans voir si l’œil de leur Dieu vague, ouvert la nuit, 6−6 a
Et vers lequel s’en va l’élan du monument, 6+6 b
Ne s’est point refermé lui-même au firmament, 6+6 b
Par usure peut-être — ou peut-être d’ennui. 6+6 a
mètre profil métrique : 6÷6
logo du CRISCO logo de l'université