Métrique en Ligne
VHR_3/VHR106
Émile VERHAEREN
LES SOIRS
1887
LES DÉBÂCLES
1888
DÉFORMATION MORALE
HEURE D’AUTOMNE
C’est bien mon deuil, le tien, ô l’automne dernière ! 6+6 a
Râles que roule, au vent du nord, la sapinière, 6+6 a
Feuillaison d’or à terre et feuillaison de sang, 6+6 b
Sur des mousses d’orée ou des mares d’étang, 6+6 b
5 Pleurs des arbres, mes pleurs, mes pauvres pleurs de sang. 6+6 b
C’est bien mon deuil, le tien, ô l’automne dernière ! 6+6 a
Secousses de colère et rages de crinière, 6+6 a
Buissons battus, mordus, hachés, buissons crevés, 6+6 b
Au double bord des longs chemins, sur les pavés, 6+6 b
10 Bras des buissons, mes bras, mes pauvres bras levés. 6+6 b
C’est bien mon deuil, le tien, ô l’automne dernière ? 6+6 a
Quelque chose, là-bas, broyé dans une ornière, 6+6 a
Qui grince immensément ses désespoirs ardus 6+6 b
Et qui se plaint, ainsi que des arbres tordus, 6+6 b
15 Cris des lointains, mes cris, mes pauvres cris perdus. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
forme globale type : suite périodique
schéma : 3(aabbb)
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