Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VHR_3/VHR100
Émile VERHAEREN
LES SOIRS
1887
LES DÉBÂCLES
1888
DÉFORMATION MORALE
VERS L’ENFANCE
Aimer ? ‒ fini. Vouloir connaître encor ? ‒ Eh bien ? 6+6 a
Les passions d’éveil et de savoir ? — Vidées. 6+6 b
Alors, viens voir ton bel ange gardien, le tien, 6+6 a
Qui lentement s’assied sur tes tombeaux d’idées. 6+6 b
5 Il te parle, très doucement, de l’autrefois ; 8+4 a
Écoute : et les saluts, jadis, à l’oratoire, 6+6 b
Et les Noël et les Pâques et puis les Croix 6−6 a
Et les âmes des tiens qui sont en purgatoire. 6+6 b
Écoute : et les premiers alléluias chantés, 6+6 a
10 Et, le samedi soir, les bonnes litanies, 6+6 b
Et les psaumes, de nef en nef, répercutés 6+6 a
Et lents, au pas égaux de leurs monotonies. 6+6 b
Écoute : et les processions — et puis encor 8+4 a
Les ex-votos en Mai dressés sur des estrades, 6+6 b
15 Et la Vierge Marie, avec son Jésus d’or, 6+6 a
Et les enfants de chœur qui sont des camarades. 6+6 b
Écoute : et du petit village il s’en souvient 6+6 a
Ton cœur ; écoute : et puis, accueille en confiance, 6+6 b
À cette heure d’ennui, ton bon ange gardien, 6+6 a
20 Le tien, qui te rhabillera de ton enfance. 8+4 b
Hélas ! doux, tranquille et clair, il ne ferait 11 a
Qu’un bruit, sur mon cerveau, de blanches étincelles, 6+6 b
Que mon absurdité bougonneuse viendrait 6+6 a
Lui déchirer les yeux et lui casser les ailes. 6+6 b
mètre profils métriques : 6=6, (11)
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