Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VHR_1/VHR33
Émile VERHAEREN
LES FLAMANDES
1883
AUX FLAMANDES D'AUTREFOIS
Au grand soleil d'é qui fait les orges mûres, 6+6 a
Et qui bronze vos chairs pesantes de santé. 6+6 b
Flamandes, montrez-nous votre lourde beau 6+6 b
Débordante de force et chargeant vos ceintures. 6+6 a
5 Sur des tas de foin sec et fauché, couchez-vous ! 6+6 a
Vos torses sont puissants, vos seins rouges de sève. 6+6 b
Vos cheveux sont lissés comme un sable de grève, 6+6 b
Et nos bras amoureux enlacent vos genoux. 6+6 a
Laissez-vous adorer, au grand air, dans les plaines, 6+6 a
10 Lorsque les vents chauffés tombent du ciel en feu, 6+6 b
Qu'immobiles d'orgueil, au bord de l'étang bleu, 6+6 b
Dans les midis vibrants et roux, trônent les chênes. 6+6 a
Au temps où les taureaux fougueux sentent venir 6+6 a
L'accès dit rut, la fièvre affolante, hagarde, 6+6 b
15 Lorsque dans les vergers des fermes on regarde 6+6 b
Les jeunes étalons, le cou tendu, hennir ; 6+6 a
Lorsque l'immense amour dans les cœurs se décharge, 6+6 a
Lorsqu'ils s'enflent, au souffle intense de la chair, 6+6 b
Comme s'ouvre la voile aux rages de la mer, 6+6 b
20 Aux assauts redoublés d'un vent qui vient du large. 6+6 a
Telles, avec vos corps d'un éclat éternel, 6+6 a
Votre œil miroitant d'or, votre gorge fleurie, 6+6 b
Nous vous magnifions, femmes de la patrie, 6+6 b
Qui concentrez en vous notre Idéal charnel. 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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