Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
VER_9/VER375
Paul VERLAINE
PARALLÈLEMENT
1889
CAPRICE
O poète, faux pauvre et faux riche, homme vrai, 6+6 a
Jusqu’en l’extérieur riche et pauvre pas vrai 6+6 a
(Dès l’or, comment veux-tu qu’on soit sûr de ton cœur ?) 6+6 b
Tour à tour souple, drôle et monsieur somptueux, 6+6 c
5 Du vert clair plein d’ « espère » au noir componctueux, 6+6 c
Ton habit a toujours quelque détail blagueur. 6+6 b
Un bouton manque. Un fil dépasse. D’où venue 6+6 a
Cette tache – ah çà, malvenue ou bienvenue ? – 4+4+4 a
Qui rit et pleure sur le cheviot et la toile ? 6−6 b
10 Nœud noué bien et mal, soulier luisant et terne. 6+6 c
Bref, un type à se pendre à la Vieille-Lanterne 6+6 c
Comme à marcher, gai proverbe, à la belle étoile. 4+8 b
Gueux, mais pas comme ça, l’homme vrai, le seul vrai, 6+6 a
Poète, va, si ton langage n’est pas vrai. 6−6 a
15 Toi l’es, et ton langage, alors ! Tant pis pour ceux 6+6 b
Qui n’auront pas aimé, fous comme autant de tois, 6+6 c
La lune pour chauffer les sans femmes ni toits, 6+6 c
La mort, ah ! pour bercer les cœurs malechanceux, 6+6 b
Pauvres cœurs mal tombés, trop bons et très fiers certes ! 6+6 a
20 Car l’ironie éclate aux lèvres belles, certes, 6+6 a
De vos blessures, cœurs plus blessés qu’une cible, 6+6 b
Petits sacrés-cœurs de Jésus plus lamentables ! 6−6 c
Va, poète, le seul des hommes véritables, 6+6 c
Meurs sauvé, meurs de faim pourtant le moins possible. 6+6 b
mètre profil métrique : 6=6
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