Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VER_28/VER870
Paul VERLAINE
POÈMES DIVERS
1890-1895
ÉPILOGUE
SITES URBAINS
Prisonnier dans Paris pour beaucoup trop de causes 6+6 a
Par ces temps chauds, je me console avec les choses 6−6 a
Qui sont à ma portée et ne coûtent pas trop, 6+6 b
Par exemple la rue où j'habite… trop haut, 6+6 b
5 Et son spectacle primitif, en quelque sorte, 4+4+4 a
Grâce à la bonhomie évidente qu'apporte 6+6 a
La pauvreté des gens à celle des voisins 6+6 b
Dans les rapports quotidiens qui font cousins. 4+4+4 b
À droite, à gauche, vont s'échevelant des squares 6+6 a
10 Au vent quand même septembral, et des bagarres 4+4+4 a
De feuilles en déroute imitent les vols fous 6+6 b
D'oiseaux qui seraient plats et verts aux reflets roux, 6+6 b
S'agitant au-dessus des disputes point graves 6+6 a
D'ouvriers un peu gris, que le vin bleu rend braves 6+6 a
15 À l'excès, s'il s'agit d'un mot pris dé travers. 6+6 b
Moi, je fume ma pipe et compose des vers, 6+6 b
Bonhomme, en jouissant de ces sites bonhomme, 6+6 a
Et quand tombe la nuit, je m'endors vite ; et comme 6+6 a
Je rêvasse toujours, je rêve à des vers mieux, 6+6 b
20 Bien mieux que ceux de tout à l'heure, vers, grands Dieux 6+6 b
Pathétiques, profonds, clairs telle l'eau de roche, 6+6 a
Sans rien en eux qui bronche ou seulement qui cloche ; 6+6 a
Des vers à faire un jour mon renom sans pareil 6+6 b
— Et dont je ne sais plus un mot à mon réveil. 6+6 b
mètre profil métrique : 6=6
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