Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VER_15/VER446
Paul VERLAINE
DÉDICACES
1890
LIV
ANNIVERSAIRE
A William Rothenstein.
« Et j’avais cinquante ans quand cela m’arriva. »
JE ne crois plus au langage des fleurs 4+6 a
Et l’Oiseau bleu pour moi ne chante plus. 4+6 b
Mes yeux se sont fatigués des couleurs 4+6 a
Et me voici las d’appels superflus. 4+6 b
5 C’est en un mot, la triste cinquantaine. 4+6 a
Moirage mûr, pour tous fruits tu ne portes 4+6 b
Que vue hésitante et marche incertaine 6+4 a
Et ta frondaison n’a que feuilles mortes ! 6+4 b
Mais des amis venus de l’étranger, 4+6 a
10 – Nul n’est, dit-on, prophète en son pays – 4+6 b
Du moins ont voulu, non encourager, 6+4 a
Consoler un peu ces lustres haïs. 4−6 b
Ils ont grimpé jusques à mon étage 4+6 a
Et des fleurs plein les mains, d’un ton sans leurre. 4+6 b
15 Souhaité gentiment à mon sot âge 6+4 a
Beaucoup d’autres ans et santé meilleure. 6+4 b
Et comme on buvait à ces vœux du cœur 10 a
Le vin d’or qui rit dans le cristal fin, 4+6 b
Il m’a semblé que des bouquets, en chœur, 4+6 a
20 S'élevaient des voix sur un air divin ; 4−6 b
Et comme le pinson de ma fenêtre 6+4 a
Et le canari, son voisin de cage, 10 b
Pépiaient gaiement, je crus reconnaître 10 a
L’Oiseau bleu qui chantait dans le bocage. 4+6 b
mètre profil métrique : 4÷6
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