Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
VEN_1/VEN135
Henri VENDEL
Chants du couvre-feu
1945
POÈMES DE L'EXIL
NON FECIT TALITER
Bientôt je vais atteindre à la saison tardive 6+6 a
où le laboureur fait le compte de son grain. 6+6 b
Heureux celui dont la gerbée touche aux solives ! 6−6 a
Hélas ! si mon grenier de pur froment n'est plein, 6+6 b
5 la faute n'en sera qu'à ma folle paresse, 6+6 a
car vous m'avez donné les plus riches semailles, 6+6 b
Vous, Seigneur, tant de fois penché sur ma détresse. 6+6 a
Vous m'avez abreu du sang noir des batailles, 6+6 b
et de misère, et d'espérance, o bonheur clair 4+4+4 a
10 et longue nuit où la douleur mit sa morsure ! 6−6 b
J'ai vu les nations aux rives séculaires 6+6 a
sous le ciel enflammé crouler comme un vieux mur. 6+6 b
La mort fut ma compagne et me tendit la main. 6+6 a
Les seigles, les blés durs, les avoines, les orges, 6+6 b
15 toutes les moissons d'or ont bordé nos chemins 6+6 a
avec les cris, le soir, des peuples qui s'égorgent. 6+6 b
Pourquoi n'ai-je fauché que de maigres javelles ? 6+6 a
Mes bras, non pas mon cœur, se lassèrent, Seigneur. 6+6 b
Lorsque vous vanerez mon grain sur votre pelle, 6+6 a
20 ne le jetez au feu de l'éternel malheur ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6=6
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