Métrique en Ligne
TRA_1/TRA60
Gabriel TRARIEUX
CONFITEOR
1891
LES VESTALES
MORS
« Les racines du cœur qui pendent, arrachées !… »
(Victor Hugo.)
Depuis le premier jour où l'Homme, grave et blême, 6+6 a
Tombant à deux genoux près d'un cher compagnon, 6+6 b
Avec angoisse, en vain, le nomma par son nom, 6+6 b
Et dut l'ensevelir avec l'adieu suprême, 6+6 a
5 Tant d'hommes, à leur tour, ont disparu de même 6+6 c
Dans le gouffre muet du sépulcre profond, 6+6 d
Qu'il devrait être mort, bien mort, le vieux blasphème 6+6 c
Jailli du premier cœur révolté sous l'affront ! 6+6 d
Mais rien, ni la science éloquente des causes, 6+6 e
10 Ni l'acquiescement aux Lois Saintes des choses, 6+6 e
Ni le doute moqueur, ni la Foi, ni l'orgueil, 6+6 f
Rien n'a pu vaincre en nous, par-devant une tombe, 6+6 g
L'inexprimable horreur du sol froid, qui retombe 6+6 g
Sur la planche lugubre et sourde du cercueil ! 6+6 f
mètre profil métrique : 6+6
forme globale type : sonnet non classique
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