Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
TRA_1/TRA54
Gabriel TRARIEUX
CONFITEOR
1891
LES VESTALES
VITA
« O Multiplicité qu'aucun rêve n'effleure !… »
(JULES TELLIER.)
A ANDRÉ CRESSON.
Un frisson vague, un cri, des larmes, un sourire ; 6+6 a
Puis, aube de l'ail trouble et profond que fait luire 6+6 a
Chaque moment d'un feu plus clair, plus anxieux, 6+6 b
La lente éclosion du monde soucieux ; 6+6 b
5 Puis, dans l'âme aux chansons des aïeules bercée, 6+6 a
L'orage, fulgurant et sourd, de la pensée ; 6+6 a
‒ Puis, des désirs sans nom, puis, des élans sans but ; 6+6 b
‒ Puis, le soulèvement formidable du rut, 6+6 b
Des spasmes, des sanglots, des tortures, des râles, 6+6 a
10 Et l'adoration des femmes aux mains pâles, 6+6 a
Ivresse de bonheur, où s'abolit le temps, 6+6 b
Qui, déchaînée aux cœurs, les allume éclatants 6+6 b
Comme les soleils d'or dont l'Infini flamboie, 6+6 a
Et, seule, trompe un jour nos grandes soifs de joie ; 6+6 a
15 Puis, aux cœurs las d'amour, une autre illusion : 6+6 b
L'atroce, la tenace et froide Ambition ; 6+6 b
Et la lutte, la lutte, au hasard des journées, 6+6 a
Du cœur silencieux contre les destinées !… 6+6 a
Parfois un grand coup d'aile illuminant les nuits, 6+6 b
20 Puis la chute fatale, et l'agonie… – Et puis, 6+6 b
Quand on a bien marché, dans l'ombre ou sur les cimes, 6+6 a
Que l'on ait moissonné les fleurs pourpres des crimes 6+6 a
Ou cueilli chastement les vertus, ces beaux lys, 6+6 b
Le soir, le soir calmant, où meurt aux cieux pâlis 6+6 b
25 La cloche des sanglots et le clairon des fièvres… 6+6 a
Enfin, la Mort, le Spectre Mort qui clôt les lèvres, 4+4+4 a
Et la vie inquiète éteinte pour toujours… 6+6 b
‒ Où vas-tu, Mascarade ironique des jours ? 6+6 b
mètre profil métrique : 6=6
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