Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
THL_1/THL8
Raymond de la TAILHÈDE
LES POÉSIES
Édition définitive
1887-1926
LES ODES
LE DEUXIÈME LIVRE DES ODES
(1895-1918)
ODE III
A MAURICE DU PLESSYS
Gomme celui qui prend la légère rosée 6+6 a
Et cette coupe d'or, honneur de sa maison, 6+6 b
Et d'abord que lui-même à peine Ta pressée, 6+6 a
En son fruit y goûtant la nouvelle saison, 6+6 b
5 Échangée à Pentour, aux lèvres rit la vigne : 6+6 a
Au présent qu'il en fait il marque ses amis. 6+6 b
Tel je suis, mon Plessys, et de t'en juger digne 6+6 a
C'est me mettre à ton rang que me l'avoir permis. 6+6 b
Certes, ta main hardie a formé ta couronne, 6+6 a
10 Et Pinde par ton œuvre est sans ombre à moitié ; 6+6 b
Mais sur tous les lauriers on aime ceux que donne, 6+6 a
Compagne de la joie, une douce amitié. 6+6 b
Non point que ma louange ajoute à ton mérite : 6+6 a
L'amitié suffit bien au regard de nos vœux, 6+6 b
15 Encore que ta gloire en tes vers soit écrite, 6+6 a
Et quelque part que j'aie aux victoires des dieux. 6+6 b
Telle aux nocturnes cieux la fortune est égale 6+6 a
Des enfants de Léda, race de Jupiter, 6+6 b
Dont fut l'affection, après l'heure fatale, 6+6 a
20 Tracée en double signe au-dessus de la mer. 6+6 b
Leur tendresse et leurs feux ne sont près de s'éteindre, 6+6 a
Et, suivant leur nature en ces destins nouveaux, 6+6 b
Quand lui-même, Apollon, des ténèbres peut craindre, 6+6 a
Il n'est pas jusqu'aux nuits pour les rendre plus beaux. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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