Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
THL_1/THL25
Raymond de la TAILHÈDE
LES POÉSIES
Édition définitive
1887-1926
LES PREMIÈRES POÉSIES
(1887-1890)
I
LES TRIOMPHES
I
Un matin de printemps, plein de vives clartés, 6+6 a
Étant le Syrien aux blondes boucles molles, 6+6 b
J'entrai dans la Cité, mtresse des cités. 6+6 a
Par la route fleurie aux mille banderoles, 6+6 b
5 Mes soldats apportaient des vases précieux 6+6 c
Et des trésors trouvés au fond des nécropoles. 6+6 b
Puis venait un essaim de garçons gracieux, 6+6 c
Jetant à pleines mains des lys, des hyacinthes, 6+6 a
Et dont le jeune amour enflammait les beaux yeux. 6+6 c
10 On voyait sur des chars les images très saintes 6+6 a
Des dieux que Ton révère et dont on craint les noms, 6+6 b
Graves ou bienveillants sous leurs figures peintes. 6+6 a
On entendait au loin le son des tympanons, 6+6 b
Les chants accompagnant sur des airs de cithares 6+6 c
15 Les danseurs réunis en multiples chnons. 6+6 b
Sur des sables d'azur et d'or les parfums rares 6+6 c
Tournoyaient dans les larges coupes, lentement, 8+4 a
Endormeurs comme les douceurs des fleurs barbares. 6−6 c
Bercé par la langueur de cet enivrement, 6+6 a
20 Je m'avançais dra de pourpre orientale, 6+6 b
Ainsi qu'une mtresse allant vers son amant. 6+6 a
Devant ma grâce et ma jeunesse virginale, 6−6 b
D'un cri d'amour qu'un cri de victoire interrompt, 6+6 c
Rome entière acclamait la marche triomphale. 6+6 b
25 Par l'étrange splendeur des perles de mon front, 6+6 c
Par l'éblouissement de ma poitrine nue, 6+6 a
Ma gloire surpassait la gloire de Néron ; 6+6 c
Et j'étais le Soleil, descendu de la nue ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6=6
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