Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
SIL_1/SIL10
Armand SILVESTRE
Les Renaissances
1870
LA VIE DES MORTS
I
LA NATURE
IX
Les Parfums
Pareille au fin réseau que sur sa gorge nue 6+6 a
Psyché serrait, pleurant ses premières pudeurs, 6+6 b
Une invisible mer balance sous la nue 6+6 a
Le flux et le reflux des terrestres odeurs. 6+6 b
5 Comme un sein virginal que traverse une haleine 6+6 a
De parfums infinis, tièdes et pénétrants, 6+6 b
Un souffle intérieur a visité la plaine 6+6 a
Et soulève du sol un chœur d'esprits errants. 6+6 b
Tout respire : les bois sentent courir une âme 6+6 a
10 A leur cime légère et pleine de frissons, 6+6 b
Et, comme la chaleur d'une lointaine flamme, 6+6 a
Les voluptés du soir montent des horizons. 6+6 b
Les charnelles senteurs des verdures marines 6+6 a
Suivent, le long des flots, le spectre de Vénus, 6+6 b
15 Et des grands bœufs couchés les bruyantes narines 6+6 a
Aspirent, dans l'air chaud, des bonheurs inconnus. 6+6 b
Tout s'enivre de boire à la source cachée 6+6 a
Où, comme un holocauste éternel et fumant, 6+6 b
La Vie exhale une âme à la Mort arrachée, 6+6 a
20 Une âme qui dormait sous l'herbe, obstinément ; 6+6 b
L'âme des morts sacrés dont la dernière haleine 6+6 a
Vient errer, chaque nuit, sur les lis odorants, 6+6 b
Le souffle intérieur qui roule sur la plaine 6+6 a
Des parfums infinis, tièdes et pénétrants. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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