Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
SAM_3/SAM96
Albert SAMAIN
Au Jardin de l'Infante
1893
ERMIONE
Le ciel suave était | jonché de pâles roses… 6+6 a
Tes yeux tendres au fond | de ton large chapeau 6+6 b
Rêvaient : tu flottais toute | aux plis d'un grand manteau 6+6 b
Et ton cœur, qu'inclinaient | d'inexprimables choses. 6+6 a
5 Le ciel suave était | jonché de pâles roses… 6+6 a
Se penchait sur mon cœur | comme un iris sur l'eau. 6+6 b
Le ciel suave était | jonché de violettes… 6+6 c
Avec je ne sais quoi | dans l'âme de transi, 6+6 d
Tu souriais, pâlotte, | un sourire aminci ; 6+6 d
10 Et ton visage frêle | avait, sous la voilette, 6+6 c
Le ciel suave était | jonché de violettes… 6+6 c
Les tons pastellisés | d'un Lawrence adouci. 6+6 d
Ce n'était rien ; c'était, | dans le soir d'améthyste, 6+6 f
Des mots, des frôlis d'âme | en longs regards croisés, 6+6 g
15 De la douceur fondue | en gouttes de baisers, 6+6 g
Une étreinte de sœurs, | une joie un peu triste. 6+6 f
Ce n'était rien ; c'était, | dans le soir d'améthyste, 6+6 f
Un musical amour | sur les sens apaisés. 6+6 g
Tu marchais chaste dans | la robe de ton âme. 6−6 h
20 Que le désir suivait | comme un fauve dompté. 6+6 g
Je respirais parmi | le soir, ô pureté. 6+6 i
Mon rêve enveloppé | dans tes voiles de femme. 6+6 h
Tu marchais chaste dans | la robe de ton âme, 6−6 h
Et je sentais mon cœur | se dissoudre en bonté. 6+6 i
25 Et quand je te quittai, | j'emportai de cette heure, 6+6 j
Du ciel et de tes yeux, | de ta voix et du temps, 6+6 k
Un mystère à traduire | en mots inconsistants. 6+6 k
Le charme d'un sourire | indéfini qui pleure. 6+6 j
Et, dans l'âme un écho | d'automne qui demeure. 6+6 j
30 Comme un sanglot de cor | perdu sur les étangs. 6+6 k
mètre profil métrique : 6−6
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