Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
ROD_2/ROD160
Georges RODENBACH
Les Vies Encloses
1896
LES MALADES AUX FENÊTRES
XVII
Combien longues pour le malade les journées ; 6−6 a
Combien longues surtout pour lui les lentes nuits ! 6+6 b
Sans répit, toutes les minutes égrees 6−6 a
Au cadran de l'horloge où tournent ses ennuis ! 6+6 b
5 Que l'horloge, à la fin, un moment s'interrompe ! 6+6 a
Toujours le Temps qui s'émiette, impartial : 4+4+4 b
Bruit de rouage ou de sable, bruit labial ; 6−6 b
Que le silence enfin, avec sa bonne estompe, 6+6 a
Uniformise un peu cette bouche au fusain… 6+6 a
10 Le cadran, n'est-ce pas le visage de l'Heure ? 6+6 b
Mais où, dans ce visage, est la bouche qui pleure, 6+6 b
Bouche de l'Heure, au bruit cruel et trop voisin, 6+6 a
Qui sans cesse importune avec sa voix vieillotte ? 6+6 a
— Ah ! que l'Heure s'arrête et trêve au balancier ! — 6+6 b
15 Bouche d'ombre qu'on ne voit pas et qui grignote 6−6 a
Notre vie en suspens, avec ses dents d'acier. 6+6 b
mètre profil métrique : 6=6
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