MÉTRIQUE EN LIGNE

Métrique en Ligne

a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre

RIC_3/RIC334

Jean RICHEPIN

LA MER

1894

ÉTANT DE QUART

XXVIII

TERRE !

	Ô pati ence, ô saint trésor !	8	a
	Tant fait-on de quarts│que la nuit passe.	5+4	b
	Tant suit-on les astres│dans l’espace	5−4	b
	Qu’enfin le soleil│y prend l’essor.	5+4	a
5	Tant parle-t-on qu’il faut se taire.	8	c
	Tant navigue-t-on│qu’on voit la terre.	5+4	c

	Ô pati ence, ô sûr recours !	8	a
	La douleur veut vivre,│âpre et têtu e.	5+4	b
	Le temps, de ses flèches│d’or, la tu e.	5−4	b
10	Les jours longs jadis│se refont courts.	5+4	a
	Ô temps, ô divin sagittaire !	8	c
	Tant navigue-t-on│qu’on voit la terre.	5+4	c

	Ô pati ence, ô bonne sœur	8	a
	Qui sur la blessure│encor sanglante	5+4	b
15	Poses peu à peu│de ta main lente	5+4	b
	La fraîche caresse│et la douceur.	5+4	a
	Ô temps, ô baume salutaire !	8	c
	Tant navigue-t-on│qu’on voit la terre.	5+4	c

	Ô pati ence, ô séraphin	8	a
20	Qui dans nos cœurs morts│plantes ton glaive !	5+4	b
	Ce fumier renaît.│Un germe y lève.	5+4	b
	Il y reviendra│des fleurs enfin.	5+4	a
	Ô temps, ô mot de ce mystère !	8	c
	Tant navigue-t-on│qu’on voit la terre.	5+4	c

25	Ô pati ence, ô saint trésor !	8	a
	Tant fait-on de quarts│que la nuit passe.	5+4	b
	Tant suit-on les astres│dans l’espace	5−4	b
	Qu’enfin le soleil│y prend l’essor.	5+4	a
	Tant parle-t-on qu’il faut se taire.	8	c
30	Tant navigue-t-on│qu’on voit la terre.	5+4	c

mètre

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