Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
RIC_1/RIC57
Jean RICHEPIN
LA CHANSON DES GUEUX
1881
DEUXIÈME PARTIE
GUEUX DE PARIS
LES QUATRE SAISONS
XIX
LA PETITE QUI TOUSSE
Les aiguilles des vents froids 7 a
Prennent les nez et les doigts 7 a
Pour pelote. 3 b
Quel est sur le trottoir blanc 7 c
5 Cet être noir et tremblant 7 c
Qui sanglote ? 3 b
La pauvre enfant ! Regardez. 7 a
La toux, par coups saccadés, 7 a
La secoue, 3 b
10 Et la bise qui la mord 7 c
Met les roses de la mort 7 c
Sur sa joue. 3 b
Les violettes sont moins 7 a
Violettes que les coins 7 a
15 De sa lèvre, 3 b
Que le dessous de ses yeux 7 c
Meurtri par les baisers bleus 7 c
De la fièvre. 3 b
Tousse ! tousse ! Encor ! Tantôt 7 a
20 On croit ouïr le marteau 7 a
D’une forge ; 3 b
Tantôt le râle plus clair 7 c
Comme un clairon sonne un air 7 c
Dans sa gorge. 3 b
25 Tousse ! tousse ! tousse ! Encor ! 7 a
Oh ! le rauque et dur accord 7 a
Qui ricane ! 3 b
Ce clairon large et profond 7 c
Sonne pour ceux qui s’en vont 7 c
30 La diane. 3 b
Tousse ! C’est le cri perçant 7 a
Du noyé lourd qui descend 7 a
Sous l’écume, 3 b
Tousse ! C’est lointain, lointain, 7 c
35 Ainsi qu’un glas qui s’éteint 7 c
Dans la brume. 3 b
Tousse ! tousse ! un dernier coup ! 7 a
Elle laisse sur son cou 7 a
Choir sa tête, 3 b
40 Tel sous la bise un flambeau ; 7 c
Et pour la paix du tombeau 7 c
Elle est prête. 3 b
Elle épousera ce soir, 7 a
Sans bouquet, sans encensoir, 7 a
45 Sans musiques, 3 b
Plus tôt qu’on n’aurait pensé, 7 c
L’hiver, ce vieux fiancé 7 c
Des phtisiques. 3 b
mètre profils métriques : 7, 3
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