Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
REN_2/REN87
Armand RENAUD
Poésies
1860-1880
LES NUITS PERSANES
LA SOLITAIRE
Le Puits
DANS le jardin, assise au bord du puits 10 a
Qu'un soleil ardent séchait de son hâle, 5+5 b
Je lui contais ma tristesse depuis 5−5 a
Que j'ai vu passer le cavalier pâle. 5+5 b
5 Je dis combien l'isolement m'abat, 10 a
Je dis ma révolte avec mes alarmes. 5+5 b
Bien que nul pleur de mes yeux ne tombât, 5−5 a
Le puits desséché se remplit de larmes. 5+5 b
Au bord du puits je vins le lendemain ; 5−5 a
10 J'aurais mieux ai la tombe profonde. 5+5 b
Je ne dis rien, mais je posai la main 5+5 a
Sur mon cœur saignant, en regardant l'onde. 5+5 b
Des dents de feu me déchiraient le front, 5−5 a
Je songeais aux morts en qui rien ne bouge. 5+5 b
15 Les pleurs sont peu pour un cœur qui se rompt ; 5−5 a
L'eau blanche du puits devint du sang rouge. 5+5 b
Hélas ! si lui, le bien-aimé, voulait 5−5 a
Porter son amour dans mon âme sombre, 5+5 b
Il changerait en paradis complet 5+5 a
20 Ma nuit infinie et mes feux sans nombre ; 5+5 b
Et le vieux puits, en écoutant nos doux 5+5 a
Soupirs de pigeons et rires de merles, 5+5 b
Transformerait, pour faire comme nous, 5−5 a
Son sang en rubis, ses larmes en perles. 5+5 b
mètre profil métrique : 5÷5
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