Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
REN_2/REN109
Armand RENAUD
Poésies
1860-1880
LES NUITS PERSANES
FLEUR DE SANG
Les Sauterelles
Nous étions un million d'hommes, 8 a
Anéantissant les Sodomes 8 a
 Par la flamme et par le fer ; 7 b
Notre souffle desséchait l'herbe ; 8 c
5 Rien n'échappait, homme ni gerbe ; 8 c
 Nous hurlions comme l'enfer ; 7 b
Lorsque parut une autre armée, 8 a
Innombrable, inaccoutumée, 8 a
 Dont un bruit sourd s'élevait. 7 b
10 Montagnes brunes, plaines vertes, 8 c
Par cette armée étaient couvertes, 8 c
 A croire que l'on rêvait. 7 b
C'était le tas des sauterelles 8 a
Au corps massif, aux jambes grêles, 8 a
15  A l'insatiable faim. 7 b
On t dit une mer immense 8 c
Qui sur aucun bord ne commence, 8 c
 Qui nulle part n'a de fin. 7 b
Hommes, chevaux, engins de guerre, 8 a
20 Tout ce qui triomphait naguère 8 a
 S'engloutissait là sans bruit. 7 b
Ils grouillaient, grouillaient, les insectes, 8 c
Et, par leurs morsures abjectes, 8 c
 L'invincible était détruit. 7 b
25 Il fallut nous enfuir rapides. 8 a
Nos soldats les plus intrépides 8 a
 De terreur fermaient les yeux. 7 b
Or, prenant une sauterelle, 8 c
Un fakir lut écrit sur elle 8 c
30  Ce quatrain mystérieux : 7 b
 « Notre ponte peu féconde 7 a
 Est de quatre-vingt-dix-neuf. 7 b
 Eu pondant chacune un œuf 7 b
 De plus, nous aurions le monde. » 7 a
mètre profils métriques : 8, 7
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