Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
REG_2/REG99
Henri de RÉGNIER
LES JEUX RUSTIQUES ET DIVINS
1897
ARÉTHUSE
FLÛTES D’AVRIL ET DE SEPTEMBRE
Les Gardiennes
Les cygnes du bassin qui s’endorment sur l’eau, 6+6 a
Le vent qui balbutie aux tiges des roseaux, 6+6 a
L’allée où, vers le soir, tombent les feuilles mortes, 6+6 b
Les trois marches du seuil et la clef de la porte, 6+6 b
5 La petite maison à travers les grands arbres, 6+6 a
La fontaine qui filtre en son auge de marbre 6+6 a
Et toi-même qui t’accoudes à ton métier, 12 b
Tout cela : le jardin, la treille, l’espalier, 6+6 b
Ce qui fut notre jour, ce qui fut notre joie, 6+6 a
10 L’eau qui rêve, le vent qui rit, l’arbre qui ploie, 6+6 a
Et les heures dont tu coupais les longs fils morts, 6−6 b
À mesure, au tranchant de tes clairs ciseaux d’or, 6+6 b
Car c’est entre tes mains que les heures sont mortes, 6+6 a
Rien n’a changé : la clef se rouille sur la porte, 6+6 a
15 Les bras de l’espalier se crispent de l’attente, 6+6 b
Le cygne est endormi, la fontaine plus lente 6+6 b
S’attarde, et l’eau s’enfeuille en son auge de marbre, 6+6 a
La maison toujours luit à travers les grands arbres, 6+6 a
Car, avant de quitter le seuil de ma mémoire 6+6 b
20 Pour errer à jamais parmi la forêt noire, 6+6 b
J’ai placé, pleines d’eau et d’huile parfue, 6+6 a
Près de toi la clepsydre et la lampe allue. 6+6 a
mètre profil métrique : 6÷6
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