Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
REG_2/REG91
Henri de RÉGNIER
LES JEUX RUSTIQUES ET DIVINS
1897
ARÉTHUSE
FLÛTES D’AVRIL ET DE SEPTEMBRE
Le Réveil
Tout le printemps qui chante avec tous les oiseaux. 6+6 a
Le vent frais, le soleil encor tiède, les eaux 6+6 a
Qui murmurent le long du sentier où l’on passe, 6+6 b
Et le pas de l’hiver, Printemps, que tu effaces 6+6 b
5 En posant ton pied nu où pesa son pied lourd, 6+6 a
La Tristesse qui se retourne vers l’Amour 6−6 a
Et l’Amour embrassant, lèvre à lèvre, la Vie 6+6 b
Qui rit mélancolique et qui pleure ravie ; 6+6 b
L’écho qui devient voix, l’antre qui devient bouche, 6+6 a
10 Tout ce qui renaît doux de ce qui lut farouche : 6+6 a
Le printemps, de l’hiver, la source, du rocher ; 6+6 b
L’Espoir gai avec toutes ses flèches d’archer 6−6 b
Qui nous montre, en l’azur que son vol lui assigne, 6+6 a
L’heure pure à jamais de sa candeur de cygne 6+6 a
15 Qui chasse l’heure noire aux ailes de corbeau, 6+6 b
Tout cela : le soleil, les herbes, l’aube, l’eau, 6+6 b
Le vent frais, la forêt chanteuse, l’arc qui vibre, 6+6 a
C’est quelqu’un qui s’éveille et quelqu’un qui veut vivre, 6+6 a
Adolescent debout anxieux d’être nu, 6+6 b
20 Et qui sent le baiser à ses lèvres venu 6+6 b
De toute la nature impatiente et douce 6+6 a
Avec l’allusion des roses à sa bouche ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6÷6
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