Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
QUI_1/QUI46
Pierre QUILLARD
La lyre héroïque et dolente
1897
LA GLOIRE DU VERBE
MAYA
PETITS PAYSAGES
A Urbain Derbanne.
I
Une écume de fleurs,blanche et rose, s'étale 6+6 a
Sur la mer onduleuseet mouvante des prés 6+6 b
ruisselle le flotdes trèfles empourprés, 6+6 b
Tandis que montent versle nue orientale 6−6 a
5 Le meuglement des bœufset la rumeur des blés. 6+6 b
II
Le souffle langoureuxdes brises musicales 6+6 a
Chante dans les sainfoinsen fleurs un hymne lent 6+6 b
Et grave et sous les raisdu soleil aveuglant 6+6 b
Une fuite éperdueet grise de cigales 6+6 a
10 S'enlève et vibre, au rasde l'herbe, en sautelant. 6+6 b
III
L'équipe de pêcheurstire la grande senne 6+6 a
A basse mer, avantles vagues et le flux ; 6+6 b
Et nul des rudes garsn'est manchot ni perclus, 6+6 b
Mais l'effort fait sailliret gonfler leur chair saine 6+6 a
15 Et les veines des brasmusculeux et velus. 6+6 b
IV
Le soleil tombe et desgrappes de lilas sombre 6−6 a
Fleurissent la forêtmarine Téthys dort 6+6 b
Sous un voile de pourpreaux filigranes d'or 6+6 b
Que trempe dans le sangde la clarté qui sombre 6+6 a
20 L'invisible ouvrierdu fabuleux décor. 6+6 a
V
Le ciel est gris comme uneaile de tourterelle 6−6 b
Que teinterait un peude rose veiné d'or ; 6+6 a
Là-bas, le cap lointaindont la mâchoire mord 6+6 c
L'horizon sombre est lasde sa longue querelle 6+6 b
25 Et la brume a briséles dents du monstre mort. 6+6 c
mètre profil métrique : 6−6
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