Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
QUI_1/QUI12
Pierre QUILLARD
La lyre héroïque et dolente
1897
DE SABLE ET D'OR
LES VAINES IMAGES
CHRYSARION
Sur cette mer toujours déserte où nos yeux vains 6+6 a
S'égaraient dans l'ennui des solitudes mornes, 6+6 b
Le navire, aux clameurs des conques et des cornes, 6+6 b
Fleurit avec l'aurore éclatante ; et tu vins, 6+6 a
5 Apportant le parfum des terres étrangères, 6+6 c
Le reflet des soleils morts parmi tes cheveux 6+6 d
Et pour les cœurs lassés, graves et dédaigneux 6+6 d
L'enchantement de quelques heures plus légères. 6−6 c
Trop de désirs déçus et d'espoirs abusés 6+6 e
10 Hantent notre mémoire et sanglotent en elle : 6+6 f
Nous n'avons pas tendu vers ta chair fraternelle 6+6 f
Nos lèvres dès longtemps déprises des baisers. 6+6 e
Mais les heures passaient douces comme la soie 6+6 g
En vêtements tramés de soleil et de nuit, 6+6 h
15 Danseuse au collier d'or qui fulgure et s'enfuit, 6+6 h
Amante triste et grave en marche vers la joie, 6+6 g
Et vous qui regardiez des astres abolis, 6+6 i
Visages inquiets ivres du vieux mensonge, 6+6 j
O faces de stupeur, d'extases et de songe 6+6 j
20 Sur qui l'ombre clémente est tombée à longs plis ; 6+6 i
Puis la dernière ; et ce fut toi-même, inclinée 6−6 k
A la poupe et semant des roses dans le soir 6+6 l
Afin que la galère et le sillage noir 6+6 l
S'illustrassent encor d'une pourpre fanée 6+6 k
25 Et que la sombre mer sourît à nos yeux vains. 6+6 a
mètre profil métrique : 6=6
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