Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
POL_1/POL17
Jean POLONIUS
Poésies
1827
STANCES III
Si le ciel t permisque ta douce présence 6+6 a
Enchantât plus longtempsmes regards amoureux ; 6+6 b
Si le temps, si l’espace,unissant leur puissance, 6+6 a
N’étaient venus trop tôtnous diviser tous deux : 6+6 b
5 Est-il vrai que mon cœur,las du bonheur suprême, 6+6 c
De t’aimer sans fureur,de te voir sans désirs, 6+6 d
t cherché dans l’amourplus que l’amour lui-même, 6+6 c
Et voulu savourerla coupe des plaisirs ? 6+6 d
Il se peut : l’homme est faible,et son âme incertaine, 6+6 a
10 Essayant vers le cield’inutiles efforts, 6+6 b
Trop souvent cède au poidsde l’invisible chne 6+6 a
Qui la livre, ici-bas,aux vils penchants du corps. 6+6 b
Trop souvent, dans les nuits,lorsqu’une vaine image 6+6 c
D’un fantôme d’amourabusait mon sommeil, 6+6 d
15 J’ai frémi de n’avoirembrassé qu’un nuage ; 6+6 c
Et, nouvel Ixion,j’ai maudit mon réveil. 6+6 d
Eh bien ! reste donc loindes bords je respire ! 6+6 a
Que béni soit le sortqui te cache à mes yeux, 6+6 b
Puisqu’il sauve mon cœuret l’arrache à l’empire 6+6 a
20 Qu’exerceraient sur luides sens tumultueux ! 6+6 b
Que l’abîme entre nousroule ses flots sans nombre, 6+6 c
Que le temps, pour jamais,te sépare de moi, 6+6 d
S’il est vrai que le tempst pu mêler une ombre 6+6 c
Au sentiment si purque j’ai conçu pour toi ! 6+6 d
25 Hélas ! il a péripresque avant que d’éclore ; 6+6 a
Je te vis, je t’aimai,je te perdis soudain. 6+6 b
Mon amour fut pareilau léger météore, 6+6 a
Au bourgeon nouveau-néqui n’a vu qu’un matin. 6+6 b
Ah ! du moins, rien en moin’a souillé ton image ; 6+6 c
30 Et ne vaut-il pas mieuxvoir se briser la fleur, 6+6 d
Avant qu’un vil insecteait flétri son feuillage, 6+6 c
Et de son frais calicealtéré la blancheur ? 6+6 d
Reste, reste en mon seincomme en un sanctuaire, 6+6 a
Dont nuls désirs grossiersn’osent franchir les murs ; 6+6 b
35 Sois toujours, pour mon cœur,un rayon qui l’éclaire, 6+6 a
Un ange qui l’inviteà des pensers plus purs ! 6+6 b
Quand la soif de l’amour,m’embrasant de sa flamme, 6+6 c
De mon sang tourmentéfera bondir les flots, 6+6 d
J’appellerai de lointon souffle sur mon âme, 6+6 c
40 Et sa douce frcheurme rendra le repos ! 6+6 d
mètre profil métrique : 6+6
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