Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
NOR_1/NOR8
corpus Pamela Puntel
Jacques NORMAND
TABLETTES D’UN MOBILE
1870-1871
1871
Oh ! que c’est triste et froid | les grand’gardes, la nuit ! 6+6 a
Que le temps semble long, | quand on est seul, sans bruit, 6+6 a
Dans un champ, au milieu | de l’immensité sombre ! 6+6 b
Et les réveils soudains, | les alertes sans nombre ! 6+6 b
5 « Aux armes ! aux créneaux ! | » On écoute, on attend, 6+6 a
Et puis rien. — Fatigué, | de nouveau l’on s’étend, 6+6 a
La tête sur le sac | et maudissant la guerre. 6+6 b
S’endort-on : Aussitôt | une main peu légère 6+6 b
Vous pousse, vous secoue ; | aussitôt une voix 6+6 a
10 Vous dit : « C’est votre tour ; | allons, numéro trois » 6+6 a
Le pauvre numéro | bâille, ouvre la mâchoire, 6+6 b
Se lève en murmurant : | « Dieu, que c’est beau, la gloire ! » 6+6 b
Mais quand le ciel pâlit, | quand sur les prés déserts 6+6 a
Le brouillard du matin | glisse, et que dans les airs 6+6 a
15 Scintillent les rayons | de l’aurore orangée, 6+6 b
Adieu fatigue, ennui : | de l’âme soulagée 6+6 b
Le découragement | s’envole sans retour, 6+6 c
Comme la nuit s’envole | aux premiers feux du jour. 6+6 c
mètre profil métrique : 6+6
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