Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
NER_3/NER28
Gérard de NERVAL
ÉLÉGIES NATIONALES ET SATIRES POLITIQUES
1826
POÉSIES DIVERSES
Pensée de Byron
Élégie
Par mon amour et ma constance, 8 a
J’avais cru fléchir ta rigueur, 8 b
Et le souffle de l’espérance 8 a
Avait pénétré dans mon cœur ; 8 b
5 Mais le temps, qu’en vain je prolonge, 8 c
M’a découvert la vérité… 8 d
L’espérance a fui comme un songe, 8 c
Et mon amour seul m’est resté ! 8 d
Il est resté, comme un abîme ! 8 a
10 Entre ma vie et le bonheur, 8 b
Comme un mal dont je suis victime, 8 a
Comme un poids jeté sur mon cœur : 8 b
Pour fuir le piège où je succombe, 8 c
Mes efforts seraient superflus ; 8 d
15 Car l’homme a le pied dans la tombe, 8 c
Quand l’espoir ne le soutient plus. 8 d
J’aimais à réveiller la lyre, 8 a
Et souvent, plein de doux transports, 8 b
J’osais, ému par le délire, 8 a
20 En tirer de tendres accords. 8 b
Que de fois, en versant des larmes, 8 c
J’ai chanté tes divins attraits ! 8 d
Mes accens étaient pleins de charmes, 8 c
Car c’est moi qui les inspirais. 8 d
25 Le temps n’est plus, et le délire 8 a
Ne vient plus animer ma voix ; 8 b
Je ne trouve point à ma lyre 8 a
Les sons qu’elle avait autrefois : 8 b
Dans le chagrin qui me dévore, 8 c
30 Je vois mes beaux jours s’envoler ; 8 d
Si mon œil étincelle encore, 8 c
C’est qu’une larme en va couler. 8 d
Brisons la coupe de la vie, 8 a
Sa liqueur n’est que du poison ; 8 b
35 Elle plaisait à ma folie, 8 a
Mais elle enivrait ma raison. 8 b
Trop long-temps épris d’un vain songe, 8 c
Gloire ! amour ! vous eûtes mon cœur : 8 d
O gloire ! tu n’es qu’un mensonge ; 8 c
40 Amour ! tu n’es point le bonheur ! 8 d
mètre profil métrique : 8
logo du CRISCO logo de l'université