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C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MUS_4/MUS118
Alfred de MUSSET
POÉSIES POSTHUMES
1824-1857
La Nuit
Quand la lune blanche 5 a
S’accroche à la branche 5 a
Pour voir 2 b
Si quelque feu rouge 5 c
5 Dans l’horizon bouge 5 c
Le soir, 2 b
Fol alors qui livre 5 a
A la nuit son livre 5 a
Savant, 2 b
10 Son pied aux collines, 5 c
Et ses mandolines 5 c
Au vent ; 2 b
Fol qui dit un conte, 5 a
Car minuit qui compte 5 a
15 Le temps, 2 b
Passe avec le prince 5 c
Des sabbats qui grince 5 c
Des dents. 2 b
L’amant qui compare 5 a
20 Quelque beauté rare 5 a
Au Jour, 2 b
Tire une ballade 5 c
De son cœur malade 5 c
D’amour. 2 b
25 Mais voici dans l’ombre 5 a
Qu’une ronde sombre 5 a
Se fait, 2 b
L’enfer autour danse, 5 c
Tous dans un silence 5 c
30 Parfait ! 2 b
Tout pendu de Grève, 5 a
Tout juif mort soulève 5 a
Son front, 2 b
Tous noyés des havres 5 c
35 Pressent leurs cadavres 5 c
En rond. 2 b
Et les âmes feues 5 a
Joignent leurs mains bleues 5 a
Sans os ; 2 b
40 Lui tranquille chante 5 c
D’une voix touchante 5 c
Ses maux. 2 b
Mais lorsque sa harpe, 5 a
Où flotte une écharpe, 5 a
45 Se tait, 2 b
Il veut fuir — La danse 5 c
L’entoure en silence 5 c
Parfait ! 2 b
Le cercle l’embrasse, 5 a
50 Son pied s’entrelace 5 a
Aux morts, 2 b
Sa tête se brise 5 c
Sur la terre grise ! 5 c
Alors 2 b
55 La ronde contente, 5 a
En ris éclatante, 5 a
Le prend ; 2 b
Tout mort sans rancune 5 c
Trouve au clair de lune 5 c
60 Son rang. 2 b
Car la lune blanche 5 a
S’accroche à la branche 5 a
Pour voir 2 b
Si quelque feu rouge 5 c
65 Dans l’horizon bouge 5 c
Le soir. 2 b
mètre profils métriques : 5, 2
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