Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MUS_3/MUS106
Alfred de MUSSET
POÉSIES COMPLÉMENTAIRES
1828-1855
A une Muse
ou
UNE VALSEUSE DANS LE CÉNACLE ROMANTIQUE
STANCES
Quand Madame W…aldor à P…aul F…oucher s’accroche 6+6 a
Montrant le tartre de ses dents, 8 b
Et dans la valse en feu, comme l’huître à la roche, 6+6 a
S’incruste à ses muscles ardents ; 8 b
5 Quand, de ses longs cheveux flagellant sa pommette, 6+6 a
De son épine osseuse elle crispe les nœuds, 6+6 b
Coudoyant les valseurs, ainsi qu’une comète 6+6 a
Heurte les astres dans les cieux ; 8 b
Quand, d’un sourire affreux glaçant la contredanse, 6+6 a
10 Suspendue au collet du hanneton crépu, 6+6 b
Comme un squelette à la potence 8 a
Elle agite son corps pointu ; 8 b
Quand la molle sueur qui de son sein ruisselle 6+6 a
Comme l’huile d’un vieux quinquet, 8 b
15 Sur ses pieds avachis tombant de son aisselle 6+6 a
Fait des dessins sur le parquet ; 8 b
Et quand, brisée enfin par la valse rapide, 6+6 a
Nonchalante et fermant les yeux, 8 b
Elle laisse flotter sa mamelle livide, 6+6 a
20 Et darde un regard fauve au Werther pustuleux, 6+6 b
Alors, le ciel pâlit, la chouette siffle et crie, 6+6 a
Les morts dans leurs tombeaux se retournent d’horreur, 6+6 b
La lune disparaît, la rivière charrie, 6+6 a
Et Drouineau devient rêveur. 8 b
mètre profils métriques : 8, 6+6
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