Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MUS_1/MUS27
Alfred de MUSSET
PREMIÈRES POÉSIES
1829-1835
À mon ami Alfred T.
Dans mes jours de malheur, Alfred, seul entre mille, 6+6 a
Tu m'es resté fidèle où tant d'autres m'ont fui. 6+6 b
Le bonheur m'a prê plus d'un lien fragile ; 6+6 a
Mais c'est l'adversi qui m'a fait un ami. 6+6 b
5 C'est ainsi que les fleurs sur les coteaux fertiles 6+6 a
Étalent au soleil leur vulgaire trésor ; 6+6 b
Mais c'est au sein des nuits, sous des rochers stériles, 6+6 a
Que fouille le mineur qui cherche un rayon d'or. 6+6 b
C'est ainsi que les mers calmes et sans orages 6+6 a
10 Peuvent d'un flot d'azur bercer le voyageur ; 6+6 b
Mais c'est le vent du nord, c'est le vent des naufrages 6+6 a
Qui jette sur la rive une perle au pêcheur. 6+6 b
Maintenant Dieu me garde ! Où vais-je ? Eh ! que m'importe ? 6+6 a
Quels que soient mes destins, je dis comme Byron : 6+6 b
15 « L'Océan peut gronder, il faudra qu'il me porte. » 6+6 a
Si mon coursier s'abat, j'y mettrai l'éperon. 6+6 b
Mais du moins j'aurai pu, frère, quoi qu'il m'arrive, 6+6 a
De mon cachet de deuil sceller notre amitié, 6+6 b
Et, que demain je meure ou que demain je vive, 6+6 a
20 Pendant que mon cœur bat, t'en donner la moitié. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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