Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MON_1/MON122
Robert de Montesquiou
LES HORTENSIAS BLEUS
1896
IV
CHAMBRE OBSCURE
ALMA PARENS
CXXI
MONSTRA TE ESSE MATREM
O Nature ! Nature, | on devrait te haïr ! 6+6 a
Toi qui maudis Jésus | de t'ôter une proie, 6+6 b
Et qui guettes sans fin | la Fille de Jaïr 6+6 a
Pour en faire une fleur | en ton règne qui broie. 6+6 b
5 Insensible, les yeux | fermés sur l'Idéal 6+6 a
Dont nous édifions | toutes nos erreurs saintes, 6+6 b
Tu n'as que deux pensers | en tête : Floréal 6+6 a
Et Putréfaction : | la Rose et les Helminthes. 6+6 b
Au point que l'on ne sache — | à travers notre pleur 6+6 a
10 Ainsi nous tâtonnons | par les choses sacrées, 6+6 b
Si, dans la pâte auguste, | où tu perds et tu crées. 6+6 b
Tu veux la fleur pour l'homme, | ou l'homme pour la fleur. 6+6 a
La Pourriture et la | Floraison : cause, effets ; 6−6 a
Ton cruel parti pris | ne voit pas autre chose. 6+6 b
15 Il faudrait, au printemps, | trembler devant la rose 6+6 b
En songeant aux moyens | affreux dont tu la fais ! 6+6 a
Et ton manège sourd, | aveugle, monotone, 6+6 a
Sous les rouages durs | de l'été, de l'hiver ; 6+6 b
Dans l'engrenage fin | du printemps, de l'automne. 6+6 a
20 Assimile la fleur | à la vermine : Ver ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6−6
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