Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MND_1/MND11
Louis MÉNARD
Poëmes
1855
L’IDÉAL
Je ne voudrais rien | des choses possibles ; 5+5 a
Il n'est rien à mes yeux | qui mérite un désir. 6+6 b
Mon ciel est plus loin | que les cieux visibles, 5+5 a
Et mon cœur est plus mort | que le cœur d'un fakir. 6+6 b
5 Je ne puis aimer | les femmes réelles : 5+5 a
L'idéal entre nous | ouvre ses profondeurs. 6+6 b
L'abîme infini | me sépare d'elles, 5+5 a
Et j'adore des Dieux | qui ne sont pas les leurs. 6+6 b
Il faudrait avoir | sa vierge sculptée 5+5 a
10 Comme Pygmalion, | et retrouver le feu 6+6 b
Qu'au char du soleil | ravit Prométhée : 5+5 a
Pour incarner son rêve, | il faudrait être un Dieu. 6+6 b
Dans les gais printemps, | la jeunesse dore 5+5 a
Les plus âpres sentiers | de ses ardents rayons ; 6+6 b
15 Mais plus tard, qui peut | rallumer encore 5+5 a
Le soleil éclipsé | de ses illusions ? 6+6 b
Les rêves s'en vont | avec l'espérance ; 5+5 a
N'importe : marchons seul, | comme il convient aux forts. 6+6 b
Sans peur, sans regrets, | montons en silence 5+5 a
20 Vers la sphère sereine | et calme où sont les morts. 6+6 b
Grande Nuit, principe | et terme des choses, 5+5 a
Béni soit ton sommeil | où tout va s'engloutir ; 6+6 b
Ô Nuit ! sauve-moi | des métempsycoses, 5+5 a
Reprends-moi dans ton sein, | j'ai mal fait d'en sortir. 6+6 b
mètre profils métriques : 5+5, 6+6
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