Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MIK_1/MIK8
Éphraïm MIKHAËL
Œuvres
1884-1890
POÉSIE
Tristesse De Septembre
À madame Élisabeth Dayre
Quand le vent automnal sonne le deuil des chênes, 6+6 a
Je sens en moi, non le regret du clair été, 6−6 b
Mais l’ineffable horreur des floraisons prochaines. 6+6 a
C’est par l’avril futur que je suis attristé ; 6+6 b
5 Et je plains les forêts puissantes, condamnées 6+6 c
A verdir tous les ans pendant l’éternité. 6+6 b
Car, depuis des milliers innombrables d’années, 6+6 c
Ce sont des blés pareils et de pareilles fleurs, 6+6 a
Invariablement écloses et fanées ; 6+6 c
10 Ce sont les mêmes vents susurrants ou hurleurs, 6+6 a
La même odeur parmi les herbes reverdies, 6+6 b
Et les mêmes baisers et les mêmes douleurs. 6+6 a
Maintenant les forêts vont s’endormir, raidies 6+6 b
Par les givres, pour leur sommeil de peu d’instants. 6−6 c
15 Puis, sur l’immensité des plaines engourdies, 6+6 b
Sur la rigidité blanche des grands étangs, 6+6 c
Je verrai reparaître à l’heure convenue 6+6 a
Comme un fantôme impitoyable le printemps ; 4+4+4 c
Ô les soleils nouveaux ! la saison inconnue ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6=6
logo du CRISCO logo de l'université