Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MER_1/MER24
Stuart MERRILL
Petits Poèmes d'Automne
1895
ÂME D’AUTOMNE
IV
Mon royaume est plein de cavalcades 3+6 a
Caracolant vers des plaines d’or 9 b
Aux fanfares magiques d’un cor 6+3 b
Qui décèlera les embuscades. 9 a
5 Vers l'Occident surgissent, vermeils, 6+3 a
Les pinacles de la Cité sainte, 9 b
Où dix mille étendards, sur l’enceinte, 3+6 b
S’empourprèrent du sang des soleils. 6+3 a
Tôt tonneront, avec les cymbales, 6+3 a
10 Les tympanons des Barbares noirs, 9 b
Signal de la bataille des soirs 6+3 b
Qui cabrera les pâles cavales. 6+3 a
Les haches heurteront de l’estoc, 6+3 a
Les casques incrustés d’escarboucles, 6+3 b
15 D’où s’écrouleront, rouges, les boucles 6+3 b
Des Païens rebroussés sous le choc. 3+6 a
Et leur Prince, sonnant les alarmes, 6+3 a
S’échouera dans les flaques de sang 3+6 b
Aux foudres du cor retentissant 9 b
20 Par-dessus le vacarme des armes. 3+6 a
Je tordrai dans mon poing les cheveux 3+6 a
Des folles qui pleurent sous les tentes 9 b
La déroute des hordes chantantes 6+3 b
Dont elles assouvissaient les vœux. 9 a
25 Que l’on danse d’amour devant l’Arche 6+3 a
Qui nous mène, au rire des clairons, 3+6 b
Vers la rive où, doux, nous puiserons 3+6 b
L’oubli de la lutte et de la marche ! 6+3 a
Je vous livre tout l’or du Trésor, 6+3 a
30 O vous de la croisade des rêves, 6+3 b
Et les gemmes frivoles des grèves 6+3 b
D’où la tarasque prend son essor. 6+3 a
Car seul dans le temple du Silence 3−6 a
Où mourra la voix de vos adieux, 3+6 b
35 Je veux ravir, comparable aux dieux, 9 b
La Coupe, la Couronne et la Lance. 6+3 a
mètre profil métrique : 3÷6
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