Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
MAL_1/MAL10
Stéphane MALLARMÉ
POÉSIES
(édition DEMAN)
1887
Las de l'amer repos où ma paresse offense 6+6 a
Une gloire pour qui jadis j'ai fui l'enfance 6+6 a
Adorable des bois de roses sous l'azur 6+6 b
Naturel, et plus las sept fois du pacte dur 6+6 b
5 De creuser par veillée une fosse nouvelle 6+6 a
Dans le terrain avare et froid de ma cervelle, 6+6 a
Fossoyeur sans pitié pour la stérilité, 6+6 b
― Que dire à cette Aurore, ô Rêves, visité 6+6 b
Par les roses, quand, peur de ses roses livides, 6+6 a
10 Le vaste cimetière unira les trous vides ? — 6+6 a
Je veux délaisser l'Art vorace d'un pays 6+6 b
Cruel, et, souriant aux reproches vieillis 6+6 b
Que me font mes amis, le passé, le génie, 6+6 a
Et ma lampe qui sait pourtant mon agonie, 6+6 a
15 Imiter le Chinois au cœur limpide et fin 6+6 b
De qui l'extase pure est de peindre la fin 6+6 b
Sur ses tasses de neige à la lune ravie 6+6 a
D'une bizarre fleur qui parfume sa vie 6+6 a
Transparente, la fleur qu'il a sentie, enfant, 6+6 b
20 Au filigrane bleu de l'âme se greffant. 6+6 b
Et, la mort telle avec le seul rêve du sage, 6+6 a
Serein, je vais choisir un jeune paysage 6+6 a
Que je peindrais encor sur les tasses, distrait. 6+6 b
Une ligne d'azur mince et pâle serait 6+6 b
25 Un lac, parmi le ciel de porcelaine nue, 6+6 a
Un clair croissant perdu par une blanche nue 6+6 a
Trempe sa corne calme en la glace des eaux, 6+6 b
Non loin de trois grand cils d'émeraude, roseaux. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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