Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_3/LOZ347
Albert LOZEAU
Poésies complètes III
LES IMAGES DU PAYS
précédées des
Lauriers et Feuilles d’Érable
1916
LAURIERS ET FEUILLES D'ÉRABLE
1912-1922
IV. LES IMAGES DU PAYS.
DÉPOUILLEMENT
Les feuilles ont tombé trop vite, 8 a
Jonchant la terre en un moment, 8 b
Et chaque petit corps palpite 8 a
De ce brutal arrachement. 8 b
5 Le vent, à grands coups, par rafales, 8 a
A dépouillé d’un souffle dur 8 b
Les chevelures triomphales 8 a
Qui se balançaient sous l’azur. 8 b
Ce fut un envolement triste, 8 a
10 Presque sans grâce, brusque et lourd, 8 b
De l’arbre penché qui résiste 8 a
Dans la grise clarté du jour. 8 b
Ce ne fut qu’une chute prompte, 8 a
Un entraînement vif et fol, – 8 b
15 Rien qui se détache et qui monte, 8 a
Voltige, et se repose au sol. 8 b
Du jaune s’abat, du brun tourne, 8 a
S’emmêle et se disperse au loin, 8 b
S’accroche, revient et retourne 8 a
20 Au vent qui ne se lasse point. 8 b
Après la plaintive avalanche, 8 a
Il ne reste que des lambeaux 8 b
Qui frissonnent de branche en branche, 8 a
À l’extrémité des rameaux… 8 b
25 Mais dissipant cette détresse 8 a
Qu’infligea l’ouragan cruel, 8 b
Voici l’arbre qui se redresse, 8 a
Tenant entre ses bras le ciel ! 8 b
Ainsi de moi ; car à mesure 8 a
30 Que s’envole ma vanité, 8 b
Je sens mon âme qui s’azure 8 a
Du reflet de l’éternité ! 8 b
mètre profil métrique : 8
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