Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_2/LOZ195
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
III
L’ÂME ET L’ESPRIT
LE LIVRE
J’OUVRE un livre, et c’est comme une voix que j’entends. 6+6 a
Un visage adorable apparaît dans les lignes. 6+6 b
Si je lis Rodenbach, je vois nager des cygnes 6+6 b
Sur des canaux et dans la brume aux plis flottants. 6−6 a
5 Je vois des ciels, des mers, des jardins éclatants, 6+6 a
Par le miraculeux pouvoir de petits signes ; 6+6 b
Et j’écoute, égayé, – faveur des plus insignes, – 6+6 b
Une reine me dire un conte du vieux temps. 6+6 a
Avec un livre, on ne craint pas la solitude. 6−6 c
10 Le livre, c’est l’ami dont on a l’habitude, 6+6 c
Dont la joie est la nôtre et la douleur aussi ; 6+6 d
Le miroir où le cœur se regarde lui-même, 6+6 e
Étonné de se voir à nu, triste et saisi 6+6 d
Devant la ressemblance effrayante et suprême ! 6+6 e
mètre profil métrique : 6−6
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