Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_2/LOZ193
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
II
LE CŒUR ET LES LÈVRES
LORSQUE JE SERAI MORT…
Lorsque je serai mort, – puisqu’il nous faut mourir, – 6+6 a
Mon âme reviendra sur la terre souffrir 6+6 a
Avec vous, que l’exil ténébreux enlinceule, 6+6 b
Afin qu’en votre nuit vous ne soyez pas seule. 6+6 b
5 J’ai trop souvent pleu vos chagrins ici-bas, 6+6 a
Pour que de l’infini je ne descende pas 6+6 a
Reprendre cette grave et fidèle habitude 6+6 b
D’essuyer vos beaux yeux battus de lassitude. 6+6 b
Vous ne sentirez rien de moi, que mon esprit 6+6 a
10 Posant sur votre cœur longtemps endolori, 6+6 a
Comme un oiseau de paix ayant fermé ses ailes, 6+6 b
La douceur qui lui vient des choses éternelles. 6+6 b
J’étirai ma demeure en vous ; nous serons deux 6+6 a
Qui, par la même bouche et par les mêmes yeux, 6+6 a
15 Demanderons l’oubli des maux de cette terre 6+6 b
Et nous regarderons, muets, dans le mystère. 6+6 b
Plus qu’avant, nuit et jour, je vous assisterai. 6+6 a
En m’éloignant, le temps n’aura pas sépa 6+6 a
Mon âme de votre âme adorablement triste, 6+6 b
20 Et vous sentirez mieux qu’en vous-même j’existe. 6+6 b
Mais si la mort, heureuse aux souffrants, vous saisit, 6+6 a
De moi qui resterai souvenez-vous aussi ! 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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