Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LOZ_2/LOZ186
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
II
LE CŒUR ET LES LÈVRES
LE PLUS GRAND MAL
Lorsque je vous aimais,j’avais le cœur en peine, 6+6 a
Car je ne savais passi vous reviendriez. 6+6 b
Je souffrais ; ma souffrancealors n’était point vaine, 6+6 a
Et j’étais consolédès que vous paraissiez. 6+6 b
5 J’avais de longs chagrinset des doutes sincères. 6+6 a
Je croyais en vos yeux,puis je n’y croyais plus, 6+6 b
Et, fou, je m’inventaisd’innombrables misères : 6+6 a
Je vivais indécis,tremblant, irrésolu. 6+6 b
Je ne me décidaisà rien qui me fût tendre, 6+6 a
10 Et je craignais d’oserce que vous désiriez ; 6+6 b
Timide, j’avais l’airde ne jamais comprendre 6+6 a
Les invitationsd’amour que vous faisiez. 6+6 b
Oui, je vivais contraint,quand vous me vouliez libre ! 6+6 a
Je ne sais quoi de forttoujours me retenait. 6+6 b
15 Confus, je me sentaislié par chaque fibre, 6+6 a
Comme si mon désirlui-même s’enchnait ! 6+6 b
Je pleurais. J’éprouvaisdes angoisses profondes. 6+6 a
J’avais peur de vous perdre,ah ! peur affreusement ! 6+6 b
Par vous, je haïssaisou j’adorais le monde : 6+6 a
20 Pour un mot dédaigneux,un sourire clément ! 6+6 b
J’étais plein de remordssuscités par ma faute, 6+6 a
Mais, enfin, je vivais,heureux ou malheureux ! 6+6 b
Dans mon bonheur furtifj’allais la tête haute : 6+6 a
Ce n’était qu’un instant,mais j’avais vu les cieux ! 6+6 b
25 Aujourd’hui, je ne suispas même misérable ! 6+6 a
Du moins, quand je souffraisje me sentais un cœur ! 6+6 b
L’indifférence a faitmon âme inaltérable, 6+6 a
Et c’est un mal plus grandque toutes les douleurs ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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