Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LOZ_2/LOZ159
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
II
LE CŒUR ET LES LÈVRES
VERS SECRETS
J’improvise ces vers mystérieux pour une 6+6 a
Qui rayonne de grâce et de blanche beauté, 6+6 b
Dont le regard semble un crépuscule d’été 6−6 b
Qui se meurt lentement par un lever de lune. 6+6 a
5 Je ne sais pas pourquoi je lui donne ces vers. 6+6 a
Je vois dans ma pensée éclore son sourire, 6+6 b
Et l’instant recueilli me contraint de l’écrire : 6+6 b
Je l’écris, et son âme apparaît au travers. 6+6 a
Personne ne saura celle que je célèbre. 6+6 a
10 Ces vers conserveront le charme d’un secret. 6+6 b
Son image est au fond de moi, comme un portrait 6+6 b
Dans un salon fermé que le soir enténèbre, 6+6 a
Car c’est un ineffable et familier plaisir 6+6 a
Pour le poète doux d’admirer en lui-même, 6+6 b
15 Pieusement, les yeux adorables qu’il aime, 6+6 b
Comme on contemple un ciel lointain, sans un désir. 6+6 a
Qu’est la nuit comparée à l’ombre intérieure, 6+6 a
Asile inviolable où des fantômes blancs 6+6 b
Marchent mystérieux et pâles, à pas lents, – 6+6 b
20 Où parfois, dans le noir silence, une voix pleure ? 6+6 a
Mais vous à qui je songe en rêvant de beauté 6+6 a
Sous l’azur dont s’empare à présent la nuit brune, 6+6 b
Vous passez en mon ombre ainsi qu’un clair de lune 6+6 b
Baignant de son argent fluide un soir d’été… 6+6 a
mètre profil métrique : 6−6
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