Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_2/LOZ146
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
I
LA VILLE ET LES BOIS
RAYON DE NOVEMBRE
Comme Novembre est doux, ce matin, dans la brume… 6+6 a
Le soleil, entre deux nuages gris, s’allume 6+6 a
Et s’éteint comme sous la paupière un regard. 6−6 a
On dirait que l’É rôde au loin, quelque part… 6+6 a
5 C’est son haleine qui voltige tiède et lente, – 6+6 a
Moins le parfum hier encore respiré, – 6+6 b
Dans le brouillard ténu de la ville bruyante ; 6+6 a
Et c’est comme un retour de Septembre égaré… 6+6 b
Mais les arbres n’ont plus de feuilles ; la lumière 6+6 a
10 N’y fait plus resplendir ses flammes coutumières, 6+6 a
Et la pensée en pleurs songe sur un tombeau… 6+6 a
C’est un jour condamné, comme un enfant trop beau, 6+6 a
Tardivement venu contre toute espérance, 6+6 a
Et qui meurt en laissant aux yeux sa souvenance. 6+6 a
15 Dans la procession des jours, jour attardé 6+6 a
Par le plaisir de s’être vu tant regardé, 4+4+4 a
Quand il passait joyeux par les champs à l’automne, 6+6 a
Derrière ses nés graves et monotones. 6+6 a
Le voilà solitaire au seuil du rude hiver, 6+6 a
20 Insouciant, comme il marchait sur le sol vert ! 6−6 a
Mais c’en est fait dé de cette douceur grise : 6+6 a
Le soir prompt et la nuit, procédant par surprise, 6+6 a
Ont cueilli le beau jour vagabond qui riait. 6+6 a
Et l’enfant pâle meurt en l’infini muet… 6+6 a
mètre profil métrique : 6=6
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