Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_2/LOZ135
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
I
LA VILLE ET LES BOIS
À L’AUTOMNE
Par la couleur du ciel et les plaintes du vent, 6+6 a
Par les tons nuancés du feuillage mouvant, 6+6 a
Par mon désir de rêve et mon cœur qui frissonne, 6+6 b
J’ai senti de là-bas venir vers nous l’automne. 6+6 b
5 Dans la séréni profonde des beaux soirs 6+6 a
Où la lune apparaît bleue au firmament noir, 6+6 a
Malgré les astres clairs, on l’aperçoit qui rôde 6+6 b
Sur le gazon, ou dans les coins des chambres chaudes. 6−6 b
Il émane de lui je ne sais quoi de doux 6+6 a
10 Qui frôle notre chair et qui pénètre en nous, 6+6 a
Qui nous change, on dirait, en une autre substance, 6+6 b
Comme si l’on était de l’air ou du silence ! 6+6 b
Il semble que l’on ait des ailes ; que le poids 6+6 a
De notre corps se fonde et renaisse à la fois ; 6+6 a
15 Qu’un bonheur à travers notre âme triste passe, 6+6 b
Qu’on n’ait plus qu’un degré pour atteindre à l’extase ! 6+6 b
Ô volupté de vivre, ô charme alanguissant ! 6+6 a
Automne qui nous mets du plaisir dans le sang, 6+6 a
Qui nous berces, pareil à la bonne nourrice, 6+6 b
20 Jusqu’à ce que notre âme en tes bras s’assoupisse, 6+6 b
Je t’aime d’un amour sensuel et païen ! 6+6 a
Et je t’élève, ô dieu, fait de songe ancien, 6+6 a
Un temple au clair autel entouré de balustres, 6+6 b
Où mon cœur balan brûle comme un grand lustre ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6−6
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