Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LOZ_2/LOZ128
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
I
LA VILLE ET LES BOIS
FRAÎCHEUR
Il fait du vent. Je lis. Le vent tourne la page. 6+6 a
Une fraîcheur délicieuse se propage, 4+4+4 a
Embaumée aux parfums du trèfle et du sainfoin. 6+6 b
On respire l’odeur des champs qu’on ne voit point. 6+6 b
5 Et c’est, de cette rue éblouissante et sèche 6+6 a
Comme s’il nous montait aux tempes de l’eau fraîche. 6+6 a
Les arbres accablés bruissent de plaisir, 6+6 b
Car ils avaient depuis longtemps le grand désir 6+6 b
Du vent qui les étreint et les berce et les aime, 6+6 a
10 Et qui les fait chanter sous sa caresse même ! 6+6 a
Chaque feuille reçoit l’effluve bienfaisant, 6+6 b
Tremble, s’agite, folle à ce divin présent ; 6+6 b
Et c’est réellement, sous le ciel qui flamboie, 6+6 a
Pour l’herbe qui se dresse et frissonne une joie. 6+6 a
15 C’est comme une oasis dans le désert du jour, 6+6 b
Un doux lit après la fatigue du retour, 6−6 b
Après la nuit mauvaise où l’on brûla de fièvre, 6+6 a
Le calme, avec le goût sain de la vie aux lèvres ! 6+6 a
J’aspire la fraîcheur : il fera chaud demain. 6+6 b
20 Je lui livre mon front, ma poitrine, mes mains… 6+6 b
Mais un regret m’attriste aussitôt. Je murmure : 6+6 a
Bon vent qui fais frémir de bonheur la ramure, 6+6 a
Dont le baiser est plein de repos, de douceur, 6+6 b
Bon vent, si tu pouvais me passer sur le cœur !… 6+6 b
mètre profil métrique : 6=6
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