Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LOZ_1/LOZ33
Albert LOZEAU
Poésies complètes I
L'ÂME SOLITAIRE
1902-1907
1907
II
VEILLES DU JOUR ET DE LA NUIT
La chanson des heures ― La Chansons des mois
I
LA CHANSON DES HEURES
VESPÉRALES
I
Comme sont morts les preux, dans la gloire et le sang, 6+6 a
Au soir du jour frappés au cœur d’un fer puissant, 6+6 a
Le soleil, chevalier bardé d’or qui s’irise, 6+6 b
Dans le champ de l’azur, tout sanglant, agonise. 6+6 b
5 De son sein, à longs flots jaillit la pourpre en feu, 6+6 a
Qui coule, se propage et s’épand dans le bleu 6+6 a
Comme un golfe profond que le soir violette, 6+6 b
En avançant à pas lents d’ombre qui halète. 6+6 b
Tout là-bas, un petit nuage rose court, 6+6 a
10 Flocon que fouette un vent dans le ciel qu’il parcourt ; 6+6 a
Tandis qu’à l’Occident s’efface la féerie, 6+6 b
La nuit sur elle ayant tiré sa draperie… 6+6 b
II
C’est le soir. Au jardin nulle aile ne voltige. 6+6 a
Chaque fleur endormie est droite sur sa tige. 6+6 a
15 Les grillons sont muets, sous les herbes tapis, 6+6 b
Et les vents fatigués semblent tous assoupis. 6+6 b
Même la brise au souffle à peine perceptible 6+6 a
Qui fait frémir la feuille à la branche flexible, 6+6 a
Sommeille, et l’onde fraîche est tranquille au bassin 6+6 b
20 Où le jour les oiseaux vont boire, par essaim. 6+6 b
Précédant le lever des étoiles, la lune 6+6 a
Apparaît pleine et pâle au fond de l’ombre brune, 6+6 a
Et du calme jardin qui soudainement luit, 6+6 b
Un lent parfum s’élève et plane dans la nuit. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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