Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_1/LOZ17
Albert LOZEAU
Poésies complètes I
L'ÂME SOLITAIRE
1902-1907
1907
I
LES HEURES D’AMOUR
LE DESIR ― LE REGRET
II
LE REGRET
ABSENCE
I
Et te voilà partie ! Or, me voici qui songe, 6+6 a
À des bonheurs dont le mirage se prolonge 6−6 a
Sans fin, comme la mer à mesure qu’on va ! 6+6 b
Te voilà loin ! Je ris du rêve qu’on rêva ! 6+6 b
5 Devant tes calmes yeux d’espoir doux et paisible, 6+6 a
Rêver, même parler de bonheur, est possible. 6+6 a
Mais à présent ! Tout est louche, trompeur, méchant ! 6+6 b
Je songe à ce qui peut advenir, en sachant 6+6 b
Que le mauvais Destin veille sur notre vie. 6+6 a
10 L’heure claire sera d’un jour sombre suivie. 6+6 a
Tu ne reviendras plus reprendre auprès de moi 6+6 b
Le fil du rêve heureux que déroulait ta foi… 6+6 b
II
D’abord, je lui prenais tout doucement les mains, 6+6 a
Et ses yeux bleus, fixant leurs regards sur les miens, 6+6 a
15 Faisaient pour m’éclairer l’âme de la lumière. 6+6 b
Elle disait : Bonjour ! d’un baiser, la première. 6+6 b
Elle devait sentir tout le long de ses doigts 6+6 a
Mes frissons s’enlacer aux siens, comme des voix 6+6 a
S’entrecroisent dans l’air, s’appellent, se répondent, 6+6 b
20 Et dans un même accord toutes enfin se fondent. 6+6 b
Nous nous parlions très peu, pour ne pas empêcher 6+6 a
Nos deux cœurs de s’entendre. Elle laissait pencher 6+6 a
Sa tête blonde, comme en proie à quelque fièvre, 6+6 b
Et mes baisers montaient à l’assaut de sa lèvre ! 6+6 b
mètre profil métrique : 6−6
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