Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_1/LOZ13
Albert LOZEAU
Poésies complètes I
L'ÂME SOLITAIRE
1902-1907
1907
I
LES HEURES D’AMOUR
LE DESIR ― LE REGRET
I
LE DÉSIR
LES MOTS
I
Puisque je t’aimerai toujours, malgré le temps, 6+6 a
À quoi bon te le dire en des mots inconstants, 6+6 a
Des mots fervents hier que demain rend frivoles ? 6+6 a
Puisque change le sens intime des paroles 6+6 a
5 Selon qu’un jour est né, selon qu’un jour est mort, 6+6 a
À quoi sert de lier notre amour à leur sort ? 6+6 a
Les mots autrefois dits jamais ne se répètent 6+6 a
Sans trahir quelque peu des âmes qu’ils reflètent ; 6+6 a
Comme des astres vieux, ils se sont refroidis, 6+6 a
10 Eux qui brûlaient au bord des lèvres de jadis. 6+6 a
Leur forme ancienne s’est pour toujours effae 6+6 a
Et l’âme qui vibrait en elle a fui, blessée. 6+6 a
Nous avons nos baisers, nous avons nos regards, 6+6 a
Leur sens subtil se rit des jours et des hasards, 6+6 a
15 Et rien n’altérera leurs jouissances pures 6+6 a
Au temps, même lointain, des ivresses futures ! 6+6 a
II
Je l’aime et le lui dis toujours en mêmes mots, 6+6 a
Avec de vieux frissons toujours, toujours nouveaux. 6+6 a
Mon cœur changeant, pour elle est demeuré le même ; 6+6 a
20 C’est mon ancienne voix qui lui dit que je l’aime ; 6+6 a
Et de l’accueil heureux le baiser coutumier, 6+6 a
Ô mystère d’amour ! est toujours le premier ! 6+6 a
Ma pauvre âme blasée aux choses de la vie, 6+6 a
Dès que je la revois, en est toute ravie ! 6+6 a
25 C’est elle qu’en mon rêve attendri j’acclamais ; 6+6 a
Et celle-là qui m’est si douce, et plus encore, 6+6 b
Celle-là que d’un cœur toujours jeune j’adore, 6+6 b
Je ne l’aurai peut-être à moi, jamais, jamais !… 6+6 a
mètre profil métrique : 6+6
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