Métrique en Ligne
P = préposition
C = clitique
M = voyelle masculine
F = "e" féminin
| = césure
LOZ_1/LOZ10
Albert LOZEAU
Poésies complètes I
L'ÂME SOLITAIRE
1902-1907
1907
I
LES HEURES D’AMOUR
LE DESIR ― LE REGRET
I
LE DÉSIR
CONFIDENCES
I
Pourquoi je ris ? demandez-vous, 8 a
Aussi rieuse que moi-même : 8 b
Je ris parce que je vous aime 8 b
Et mon rire est l’aveu | très gai de mon cœur doux. 6+6 a
5 Puissé-je rire ainsi sans trêve 8 a
Du rire attendri des amours 8 b
Bonnes longuement, et toujours 8 b
Rire en voyant devant | mes yeux rire mon rêve ! 6+6 a
II
Croyez-moi : je ne pense pas ; 8 a
10 Je sens, je frissonne et j’adore. 8 b
Je suis comme une eau que des pas 8 a
Feraient frémir, sur qui | s’est posée une aurore. 6+6 b
Je suis comme un petit oiseau 8 a
Longtemps familier de la brume, 8 b
15 Et qui sent couler sur sa plume 8 b
Votre regard de vent, | de soleil, d’ombre et d’eau. 6+6 a
III
Écoutez-moi : je vous demande 8 a
D’abaisser vos paupières sur 8 b
Vos yeux dont s’est foncé l’azur ; 8 b
20 Ils me troublent, vos chers | yeux taillés en amande. 6+6 a
Ils me brûlent, quoique très doux, 8 a
Vos yeux qui luisent de trop d’ombre, 8 b
Et je crains leur lumière sombre, 8 b
Comme un enfant malade, | en songe, a peur des loups. 6+6 a
IV
25 Encore un mot, à voix très basse : 8 a
Abandonnez-moi votre main 8 b
Un peu plus longtemps, dès demain, 8 b
Et demeurons ainsi | sans penser que tout passe. 6+6 a
Ainsi ; pas plus, malgré le cœur, 8 a
30 Grand imprudent par habitude ; 8 b
À mi-chemin la quiétude 8 b
Chante, et c’est ni trop loin | ni trop près du bonheur. 6+6 a
mètre profils métriques : 8, 6+6
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