Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
LOU_1/LOU107
Pierre LOUŸS
ŒUVRES COMPLÈTES
TOME XIII
POÉSIES
1888-1920
POÉSIES DIVERSES
LA TORCHE À TRAVERS LA NUIT
Allegro δ = 120.
Le soir vibre encor vermeil, 7 a
Sistre et cor sur le méteil, 7 a
Lyre et prisme d’où s’effiltrent tous les sylphes du soleil. 15 a
Ténèbres ! qui vous conduit ? 7 b
5 D’où fond l’aigle, s’il s’enfuit ? 7 b
Salamandre, quel feu tremble sur le temple de la nuit ? 15 b
Astre d’ombre. Cœur du ciel ! 7 a
D’où monte un masque immortel 7 a
Qui se lustre, qui se musque pour les cultes sans autel ? 15 a
10 Simple sylphe clair, dis-nous : 7 a
L’art de vivre est-il si doux ? 7 a
Le pas souple de la course rouvre et courbe leurs genoux. 15 a
Vois les formes s’esquivant, 7 a
L’eau morte où fuit l’air vivant, 7 a
15 Et la torche de la viorne que veut tordre et tord le vent ; 15 a
Tous s’éteindre, s’échapper, 7 a
Le bouc poindre de l’alpe, — et 7 a
Par la verve de la chèvre l’anapeste galoper. 15 a
Entends frémir le bouleau, 7 a
20 Quelques myrtes, l’if solo, 7 a
Le tumulte des lambrusques sous le buste d’Apollo, 15 a
Rythme juste de Chopin, 7 b
Tel nocturne sous tel pin 7 b
Rend perplexe le faon preste, l’œil faunesque du lapin. 15 b
25 Satyrisque aux verts naseaux, 7 a
La piste suit les roseaux : 7 a
Cours la berge, traque et cherche la caverne, les oiseaux ! 15 a
Découvre, toujours coulant, 7 a
La source en pleurs sur le flanc, 7 a
30 Vasque, valve de ces palmes, les larmes du marbre blanc. 15 a
Et de l’antre monte au dieu, 7 a
Pluie ou pampre, vol de feu, 7 a
Cataracte où la bourrasque frôle et capte l’Oiseau Bleu, 15 a
Jusqu’à l’urne où tour à tour 7 a
35 Séjournent Laure et l’Amour, 7 a
Tour des souffles purs qui tournent et s’empourprent sur le jour 15 a
mètre profils métriques : 7, 15
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